
Pour le commissaire Abdelkader Mostefaoui, « la police nationale n’a pour l’heure reçu aucune plainte du genre de citoyens à l’intérieur du pays » mais cette situation est due beaucoup plus « à nos valeurs culturelles » et surtout aux « difficultés de mener des enquêtes liées au Net. » Cela n’empêche pas nos services de sécurité à se préparer à pareille éventualité en se formant déjà aux techniques d’enquêtes en matière de délits internet. Plusieurs sessions de formation ont été organisées pour les cadres de la DGSN avec le concours de partenaires étrangers.
La police scientifique dispose aujourd’hui d’un noyau chargé de « traiter toutes les données sur support informatique », a déclaré ce cadre. Reste un problème, celui de la traçabilité et l’archivage des données qu’il faudrait « combler par une disposition juridique », a-t-il observé.
Il faut rappeler que la loi française, par exemple, impose aux providers (fournisseurs d’accès), un délai d’une année pour la sauvegarde des données, alors que chez nous, c’est le problème de « suivi qui se pose », à savoir quelle est « l’autorité chargée de cette action, le ministère de la Poste, l’autorité de régulation ? » s’est-on demandé. Preuve de leur précaution en la matière, les providers nationaux « archivent au-delà de ce délai même. » D’ailleurs, une demande d’information a été transmise récemment à un provider algérien pour « message en direction d’une institution étrangère », a-t-on appris. Un message sûrement offensant et constituant un délit.
La rencontre d’El Moudjahid a permis tout de même aux invités, des providers, des ingénieurs en télécoms, de faire le point sur l’avancée de l’internet en Algérie qui se caractérise par « une absence criante de contenus et de services à valeur ajoutée » indispensables à sa promotion. Pour l’heure, seulement « 20% des Algériens utilisent internet pour la recherche, le reste s’adonnant à la chat », note M. Grar, un provider.
Source: El Moudjahid
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